Thil et le Rhône

THIL et son Canal : les retrouvailles

C’est autour de son canal (le Rhône) que s’organise, depuis toujours la vie Thiloise. Au 19e siècle et pendant les deux premiers tiers du 20e, le Rhône est totalement canalisé, aménagé et équipé pour mettre au sec l’agglomération lyonnaise, soutenir l’essor industriel et produire l’énergie électrique nécessaire à la vie et à la production.
A partir des années 1980 le regard change : nature, patrimoine, sport, loisirs et fête retrouvent progressivement une place dans les usages du fleuve et de ces deux canaux Miribel et Jonage. Les opérations d’urbanisme les plus majestueuses des métropoles sont toutes conduites au bord de l’eau, si bien que le temps n’est plus très loin où le canal de Miribel pourra retrouver une position centrale dans la vie de notre commune.
Pour comprendre cette métamorphose, il est nécessaire de faire un retour en arrière dans notre histoire dans une période relativement ancienne.
Au Moyen-âge le Rhône était bien différent de ce qu’il est aujourd’hui, il déroulait paresseusement ses méandres entre Vaulx-en-Velin et la Balme Dauphinoise et passait même au 13e siècle dans le quartier rural des Charpennes à Villeurbanne. Ce n’est qu’au 14e siècle qu’il est devenu le fleuve rapide et dangereux que l’on connait, le transporteur de gravier, le destructeur de village, le nôtre fut plusieurs fois détruit par ses eaux comme au 16e siècle et reconstruit sur son site actuel. La raison : un changement climatique connu sous le nom de « Petit-âge glaciaire ». Au 19e siècle, « le mauvais » passage de Miribel était redouté par les mariniers qui s’échouaient sur les bancs de galets.

Moyen âge– Le Rhône marque la frontière entre le Royaume et le Saint Empire.

15e siècle– Construction d’un premier pont en pierre sur le Rhône, qui relie la ville au Faubourg de la Guillotière.

Fin 18e – Ce n’est qu’à la fin du 18e siècle que le Confluent du Rhône et de la Saône est fixé au sud d’Ainay, dans sa position actuelle, à la suite des travaux de l’ingénieur Perrache.

1848 – 1857– Creusement, à l’amont de Lyon, du canal de Miribel. Celui-ci permet de stabiliser un tracé dévolu à la navigation ; opération rendue nécessaire du fait du caractère à la fois impétueux et divaguant du Rhône.

1892 – 1899– Réalisation de l’aménagement hydroélectrique de Jonage-Cusset, le plus important ouvrage hydraulique à dérivation d’Europe lors de sa réalisation.

1937– La capture progressive du débit fluvial par le canal de Miribel aux dépens du canal de Jonage motive la construction du barrage de retenue de Jons qui répartit les eaux. L’essentiel du débit étant affecté au canal de Jonage, le canal de Miribel est abandonné par la navigation, sauf en temps de crue car le « vieux canal » est l’exutoire des débits excédentaires.

Années 1960– Creusement du parc de Miribel Jonage. Celui-ci a aujourd’hui cinq grandes fonctions liées à l’eau : 1- un rôle de ressource alternative en eau potable pour l’agglomération lyonnaise en cas de pollution des champs captants ; 2- champ d’expansion des crues du Rhône ; 3- maintien de la biodiversité ; 4- activités nautiques et de découverte de la nature ; 5- extraction de gravières.

1968– est créé le SYMALIM, le Syndicat mixte pour l’aménagement de l’île de Miribel-Jonage, qui regroupe les onze communes limitrophes du projet ainsi que les deux départements concernés : le Rhône et l’Ain.

1983, 1990 : des crues trentenales : Reportage FR3 Inondation de Thil 1990

Années 2000 Vers une gestion globale

Depuis plusieurs années, la gestion de l’eau est abordée dans un cadre de plus en plus global. Les actions entreprises répondent à des objectifs communs à toutes les vocations de l’espace.

Le projet « Restauration du canal de Miribel » à échéance 2027 pour un montant estimé de 42 M€. Première phase : un contrat territorial 2016-2020 dans lequel sont inscrits les travaux d’urgence (6.7M€) : la protection rapprochée de Thil, la sécurisation des abords du canal et l’anneau bleu (4.5M€) ,

Projets et aménagements modes doux

Viarhona : création d’une voie mode doux de 650 kilomètres qui reliera le Léman à la Méditerranée et se raccordera sur l’anneau bleu .A vélo, le fleuve sera le fil conducteur pour des balades sereines accessibles à tous et en famille.

L’Anneau Bleu : projet de revitalisation des canaux de Jonage et de Miribel et de leurs abords. L’idée est d’ouvrir l’accès de ces berges aux usagers et de créer un réseau de circulation modes doux afin d’établir une continuité avec le Parc de Miribel Jonage et les berges du Rhône.

La « Thiloise » : projet mode doux à Thil se raccordera sur l’anneau bleu.